Sigvatr Þórðarson
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Sigvatr Þórðarson (Sighvatr Þórðarson, Sigvat Tordarson) ou Sigvat the Skald (995-1045) était un poète islandais. Il était le poète d'Olaf II, ainsi que de Knut le Grand, de Magnus Ier et d'Anund Jacob[1].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Dans son Austrfararvísur, il présente un rituel sacrificiel qui se déroule en Suède au début du XIe siècle auquel tout le monde peut participer[2].
Dans l'Heimskringla et la Saga d'Olaf Tryggvason, Snorri Sturluson décrit comment Sigvatr s'oppose à Bersi Skáldtorfuson, un autre scalde, afin d'obtenir les faveurs du roi Knut. Sigvatr vante pour cela les vertus du roi et reçoit un anneau doré en récompense[2].
« Le scalde Sigvatr avait séjourné chez le roi Cnut, qui lui avait donné un anneau d'or qui pesait un demi-marc. [...] Sigvatr avait déclamé ceci :
L'éminent Cnut, par ses hauts faits
Dieu seul décide pleinement de toute chose. »
Très célèbre, a splendidement orné
Ta main, Bersi, et la mienne,
Lorsque nous rencontrâmes le roi.
Á toi, il donna, le très sage,
Un marc d'or ou plus et une épée
Bien tranchante, mais à moi la moitié.
Il sert de messager, d'intermédiaire et dé négociateur et se rend au sein des diverses cours royales de Norvège, de Danemark et de Suède[2]. Il assiste probablement à l'instabilité politique qui règne en Norvège lors de la tutelle d'Ælfgifu de Northampton pour son fils Sven Knutsson. Il rédige effectivement quelques strophes à son propos[2].
« Longtemps se souviendra un jeune homme de l'époque d'Ælfgifu,
Quand nous mangions chez nous
Comme les chèvres se repaisse d'écorce. »
Le fourrage pour les boeufs,
Poèmes
[modifier | modifier le code]- Víkingarvísur, composé c. 1014-15. Sur le roi Olaf
- Nesjavísur. Sur la bataille de Nesjar
- Austrfararvísur. Sur une journée en Suède
- Drápa um Óláf Konung
- Vestrfararvísur ("Western travel verses"). Sur une journée au Royaume-Uni
- Kvæði um Erling Skjalgsson. Sur Erlingr Skjalgsson
- Flokkr um Erling Skjalgsson. Sur Erlingr Skjalgsson
- Tryggvaflokkr
- Kvæði um Ástríði Dróttningu. Poème sur la Reine Ástríðr
- Knútsdrápa. À la mémoire du Roi Knút
- Bersöglisvísur. Une réprimande au roi Magnus
- Erfidrápa Óláfs helga. À la mémoire du roi Olaf
- Lausavísur ("Le lausavísur").
- Brot. Fragments.
Plusieurs de ces poèmes nous sont connus grâce à Snori Sturluson qui s'appuie largement sur les poèmes scaldiques et les cite dans son Heimskringla ainsi que dans son Edda de Snorri[2].
Le poème Víkingarvísur est l'une des premières retranscription préservée qui utilise le terme vikings, désignant les expéditions maritimes destinées à s'enrichir et non un individu ou une ethnie[2].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Sturlason Snorre, Heimskringla or the Lives of the Norse Kings, Kessinger Publishing, , 225 p. (ISBN 978-0-7661-8693-4)
- Lucie Malbos, Les peuples du Nord: De Fróði à Harald l'Impitoyable - Ier-XIe siècle, Belin, (ISBN 978-2-410-02741-9, lire en ligne)
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (is) Index of Sigvatr Þórðarson's poetry, Jörmungrund.
- (is) Index of Sigvatr Þórðarson's poetry, Skaldic Poetry of the Scandinavian Middle Ages.