L’Encyclopédie/1re édition/PARIETAIRE
PARIETAIRE, s. f. (Hist. nat. Bot.) parietaria ; genre de plante dont la fleur n’a point de pétales ; elle est composée ordinairement de quatre étamines, qui sortent d’un calice divisé en quatre parties. Cette fleur a la forme d’une cloche, d’un entonnoir ou d’une rosette. Le pistil devient dans la suite une semence, le plus souvent oblongue, & renfermée dans une capsule qui a servi de calice à la fleur. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante.
Pariétaire, (Mat. méd. & Chimie.) la pariétaire est une plante éminemment nitreuse. Voyez Nitre. Elle est du petit nombre de celles dont les vertus médicinales peuvent se déduire évidemment d’un principe chimique bien connu, bien distinct ; & ce principe c’est le nitre.
Le suc & la décoction de cette plante sont apéritifs, résolutifs, diurétiques. On l’emploie utilement à ces titres dans les obstructions commençantes, les suppressions d’urine, de gravelle, l’hydropisie, & les maladies chroniques commençantes de la poitrine. Or la vertu du nitre est reconnue dans tous ces cas, & les autres principes constituans de la substance extractive de la parietaire sont & peu abondans & très inactifs. C’est cette derniere circonstance de sa composition qui rend dans l’usage extérieur la pariétaire vraiment émolliente ; c’est-à-dire capable d’agir principalement à raison de son suc aqueux. Cette plante est employée très-communément & avec succès dans presque toutes les applications extérieures émollientes, comme fomentations, lotions, demi-bains, cataplasmens, &c. La décoction de la pariétaire est aussi un ingrédient très-commun des lavemens appellés émolliens. On retire une eau distillée de la pariétaire qui certainement ne retient aucune des vertus de cette plante. (b)