Le Hezbollah demande à Israël un cessez-le-feu / L'Italie envoie des migrants en Albanie / Le couvre-feu est prolongé en Martinique...
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Le Journal en français facile du mardi 15 octobre 2024, 18 h 00 à Paris.
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00:23 Les titres
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01:25 Le Hezbollah ne relâche pas la pression sur Israël
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03:05 Les passages clandestins détectés aux frontières de l'UE en baisse de 42 % depuis janvier
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03:33 Migrants : Giorgia Meloni se félicite de l'accord « courageux » avec l'Albanie
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04:49 Nouvelle nuit calme en Martinique, les négociations contre la vie chère au point mort
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06:26 Pesticides : la pollution des eaux « très sous-estimée » en France
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06:51 En Europe, aussi, la mauvaise qualité des eaux
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08:56 Affaire Kylian Mbappé : le parquet suédois enquête sur un « viol » sans citer le nom du joueur
Il est 16 heures en temps universel, 18 heures ici, à Paris. Vous écoutez RFI - Radio France Internationale.
Le Journal en français facile.
Clotilde Dumay.
Dans l'actualité, aujourd'hui : au moins 41 morts, 124 blessés au Liban, dans les frappes israéliennes d'hier. C'est le bilan annoncé par le ministère libanais de la Santé. Le Hezbollah appelle Israël à mettre fin à la guerre en acceptant un cessez-le-feu. Mais, en attendant, le mouvement chiite libanais menace de frapper l'État hébreu partout sur son territoire.
La cheffe du gouvernement italien salue un accord « courageux » avec l'Albanie. Le pays s'est engagé à recevoir des migrants interceptés par Rome. Un premier convoi doit arriver demain.
Et puis le couvre-feu prolongé en Martinique. Les habitants doivent toujours rester chez eux la nuit, même si la situation se calme après les violences des derniers jours, en lien avec la mobilisation contre la vie chère.
Voilà pour le sommaire de ce journal.
Le Hezbollah ne relâche pas la pression sur Israël. Le mouvement chiite libanais affirme, cet après-midi, avoir visé des bulldozers et un char de l'armée israélienne dans le sud du Liban. Le numéro 2 du Hezbollah, Naïm Qassem, menace de frapper l'État hébreu partout, et demande à Israël un arrêt des combats.
« Je dis au front intérieur israélien : la solution est un cessez-le-feu. Nous ne parlons pas d'un point de faiblesse. Si les Israéliens ne le veulent pas, nous continuerons. Puisque l'ennemi israélien a pris pour cible l'ensemble du Liban, nous avons le droit, du point de vue de la défense, de prendre pour cible n'importe quel endroit du territoire de l'ennemi israélien. Je vous dis que la résistance ne sera pas défaite, parce qu'elle est propriétaire de la terre et que ses combattants sont des martyrs. »
Selon le ministère libanais de la Santé, je vous le disais, au moins 41 personnes ont été tuées, 124 blessées dans les frappes israéliennes qui ont visé le Liban, hier. Dans le sud du pays, la Finul – la force de maintien de la paix des Nations unies – a décidé de rester malgré les demandes d'évacuation et les tirs israéliens dans cette zone. Le Premier ministre libanais assure, auprès de l'Agence France-Presse, qu'il est prêt à augmenter les effectifs de son armée pour contrôler cette région frontalière, en cas de cessez-le-feu.
Le nombre de passages clandestins détectés aux frontières de l'Union européenne a baissé de 42 %, pour le moment, en 2024, par rapport à la même période l'an dernier. Un chiffre communiqué par Frontex, l'Agence européenne de surveillance des frontières, qui a détecté la majorité de ces passages clandestins dans la Manche et en mer Méditerranée, notamment via l'Italie. Pendant ce temps, 16 migrants secourus par les garde-côtes italiens naviguent, en ce moment, en direction de l'Albanie. C'est le premier transfert de ce genre après l'accord signé entre Rome et Tirana. La cheffe du gouvernement italien aimerait, désormais, que ce système soit adopté par d'autres pays. Giorgia Meloni s'est exprimée devant les sénateurs, à Rome, ce matin.
« L'Italie a montré le bon exemple en signant le protocole Italie-Albanie pour traiter les demandes d'asile sur le territoire albanais, mais sous les juridictions italienne et européenne. Les deux structures prévues par le protocole, le centre de Shengjin et celui de Gjader, sont désormais prêtes et opérationnelles. C'est une voie nouvelle, courageuse, inédite, mais qui reflète parfaitement l'esprit européen, et est en règle pour être entreprise aussi par d'autres pays hors de l'UE. »
Giorgia Meloni, la cheffe du gouvernement italien, qui a annoncé la tenue d'une réunion informelle, cette semaine, à Bruxelles, avec les pays intéressés par la question migratoire. Giorgia Meloni qui a, par ailleurs, indiqué qu'elle se rendrait au Liban vendredi, puisque des troupes italiennes sont engagées, sur place, dans la mission de maintien de la paix de l'ONU.
Il est 12 h 05 à Fort-de-France.
La Martinique, qui espère encore passer une nuit calme. Le couvre-feu est, malgré tout, prolongé jusqu'à lundi prochain, au 21 octobre. Les habitants ne doivent donc toujours pas sortir de chez eux entre 21 heures et 5 heures du matin. Décision prise par la préfecture, qui observe tout de même une « nette diminution des exactions et des blocages ». L'île est secouée, depuis plus d'un mois, par un mouvement de protestation contre la vie chère. Et les négociations, Amélie Beaucour, n'avancent pas vraiment pour le moment.
Tout à fait. D'un côté, les autorités annoncent que les tensions disparaissent peu à peu. Ces deux dernières nuits ont été plutôt calmes. Les routes sont en train d'être nettoyées. Et les écoles, certains collèges et lycées ont rouvert leurs portes, ce mardi, à la demande de l'académie de Martinique. Mais, d'un autre côté, les syndicats ont appelé, à nouveau, à faire grève, et ont lancé, tôt ce matin, une opération escargot – une manifestation qui a pour objectif de ralentir la circulation et, donc, de paralyser l'île. Depuis le 5 septembre, les acteurs locaux martiniquais et l'État négocient pour trouver une solution à la crise. Mais, hier, les discussions ont été annulées. Chacun veut la signature d'un accord sur la baisse des prix, car, en Martinique, un panier de courses coûte en moyenne 40 % plus cher qu'en France hexagonale. C'est sur cette différence de prix, justement, qu'il est difficile de trouver un accord entre les associations de consommateurs et la grande distribution – les entreprises qui vendent ces produits cher.
Les précisions d'Amélie Beaucour.
La pollution des eaux en France serait largement « sous-estimée » : c'est ce que dénonce, dans un rapport, l'organisation non gouvernementale Générations Futures. D'après l'ONG, 71 % des molécules issues de la dégradation des pesticides ne font l'objet d'aucune surveillance. Elles pourraient, pourtant, contaminer les eaux souterraines ou l'eau potable. En Europe, aussi, les eaux ne sont pas en bonne santé. Cette fois-ci, c'est la conclusion d'un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement, qui a regroupé les données fournies par 19 États membres de l'UE. Ce qui est mis en cause, c'est la pollution, mais aussi la surexploitation de cette ressource, accentuée par les effets du réchauffement climatique. Pour le moment, Igor Strauss, l'Europe est loin d'atteindre les objectifs sur le bon état des eaux qu'elle s'est elle-même fixés.
Exactement. C'est la plus grande étude consacrée à la qualité des eaux européennes qui a été menée : 120 000 masses d'eau de surface – des lacs, des rivières, des eaux côtières – et 3,8 millions de kilomètres carrés d'eaux souterraines qui ont été analysés avec des résultats, vous l'avez dit, très décevants. Seulement 37 % des eaux de surface sont en bon état écologique. Un chiffre qui monte à 77 % pour les eaux souterraines. Et, sans surprise, c'est l'agriculture intensive, avec l'utilisation de pesticides et de nitrates, qui a le plus fort impact sur la ressource. Mais la mauvaise qualité des eaux de surface s'explique également par la présence persistante de polluants à longue durée de vie, comme le mercure, un produit très toxique qui provient de la combustion du charbon – quand on brûle le charbon.
Alors, que faut-il faire, Igor, pour préserver la qualité de l'eau ?
Eh bien, déjà, selon le rapport, changer les pratiques agricoles, évidemment, en les rendant moins polluantes et moins gourmandes en eau. Améliorer la gestion et l'utilisation de cette ressource est aussi une priorité, en raison du changement climatique, qui provoque des sécheresses ou des inondations. Aujourd'hui, la pénurie d'eau – le manque d'eau – touche 20 % du territoire européen et 30 % de la population. Sans changement de comportement, la situation pourrait s'aggraver et mettre en péril, Clotilde, la cohésion interne, l'unité de l'Union européenne.
Les explications d'Igor Strauss, pour le Journal en français facile.
Journée compliquée pour Kylian Mbappé. Le footballeur français est mis en cause par plusieurs médias suédois. Ils affirment que l'attaquant est visé par une enquête pour viol. Le parquet suédois n'a pas mentionné le nom de Kylian Mbappé, mais confirme l'ouverture d'une enquête après le passage du joueur du Real Madrid à Stockholm, la semaine dernière. Lui a dénoncé, sur les réseaux sociaux, une « fausse information ». Kylian Mbappé, qui doit aussi régler ses problèmes financiers avec le Paris Saint-Germain. Il réclame à son ancien club 55 millions d'euros de salaires impayés. Une audience s'est tenue, cet après-midi, au siège de la Ligue de football professionnel concernant le refus du PSG de verser cette somme. La LFP rendra sa décision le 25 octobre.
Voilà, c'est la fin de cette édition du Journal en français facile. Bonne soirée sur RFI.
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